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Historique

L’histoire du Kyusho-Jitsu est très difficile à reconstituer, car c’est l’Art Martial qui, durant toute l’histoire, a été le plus mystifié.

Il a été mystifié, comme toute technique de combat réellement efficace, car on évite de donner ses armes à l’ennemi, et il a été mystifié car, en quelques semaines de pratique seulement, il est possible d’acquérir une efficacité redoutable, quels que soient l’âge, le poids et le sexe du pratiquant.

D’autre part, l’essentiel de la connaissance était transmis oralement, et les postulants au savoir devaient s’engager au secret le plus total.

Toutes les civilisations ont recherché, à travers leurs expériences militaires et guerrières, à connaître et à exploiter les faiblesses du corps humain. A priori, il semble que seule la Chine, au départ, ait eu la volonté et la possibilité de dégager un réel système de combat basé sur la science des points vitaux.

De la Chine au Japon, en passant par Okinawa

Dès le début du XIV° siècle, en Chine, une base de 48 points vitaux était travaillée, d’après les recherches d’un médecin acupuncteur, qui mit parallèlement au point les techniques de réanimation. Points vitaux et points de vie, deux faces d’une même pièce…

Il existe d’autre part un ancien texte chinois nommé le Bubishi, où sont détaillés, entre autres choses, l’emplacement des structures anatomiques les plus faibles, au nombre de 36 (suivant les traductions). Ces informations sur ces « points vitaux » se sont transmises durant des générations, de maîtres en maîtres. Certains chercheurs, comme Roland Habersetzer en ont proposé une version au public.

Le passage sur l’archipel d’Okinawa se fit tout naturellement tant l’influence de la Chine était importante. Le Kempo (boxe) pratiqué alors était très influencé par le Wushu chinois. Puis vint le Japon qui contrôla et occupa militairement Okinawa dès 1609. Une des premières mesures prises par l’occupant a été d’interdire les armes (ce qui donnera vie aux Kobu-Jitsu et au Kobudo, ou utilisation des outils comme armes : Kama- faucille, Eku-rame, Nunchaku-fléau, …) et toute forme d’entraînement de combat.

Peter Pinard

C’est dans ce contexte de semi-guerre que le Ryu Kyu Kempo s’est développé. Cet art de combat a survécu dans la clandestinité durant plusieurs centaines d’années, puis, au début du 20° siècle, suite à une étude de médecins militaires japonais démontrant une supériorité physique des conscrits d’Okinawa due à la pratique du Kempo, il fut décidé d’inclure cette pratique dans la scolarité en gommant les aspects les plus dangereux.

Si nous comparons la technique du Karate à la flèche, alors le Kyusho-Jitsu est le poison sur la pointe de la flèche.

Karate, Ryu Kyu Kempo et Kyusho-Jitsu

Le mot « Karate » existe depuis les années 1930 et est la version modifiée du Ryu Kyu Kempo, modifiée pour être accessible à tous, dès l’école primaire.

Le Ryu Kyu Kempo a suivi par là la vague de transformation qu’ont subi les Arts Martiaux traditionnels japonais : le Kenjutsu a été transformé en Kendo, avec la mise en place d’un équipement de protection et de règles de compétition, le Ju-Jitsu a enlevé de sa pratique les percussions et les projections les plus dangereuses (et donc efficaces…) pour se transformer en Judo, devenant le sport de lutte le plus populaire au monde.

Ces transformations étaient sans doute nécessaires, au moment où le Japon quittait son Moyen-Age et ses Samouraïs pour rentrer de plein pied dans l’époque moderne. En deux décennies, le Japon rattrapait 7 siècles de retard. Dès 1904, la marine impériale japonaise coulait la flotte cuirassée du tsar de toutes les Russies (bataille de Port –Arthur).

Le Ryu Kyu Kempo suivait donc le mouvement général, et devenait au fil des ans « Karate », une pratique de santé et un sport à part entière, accessible à des millions de personnes. Une grande partie de ce qui constituait le Ryu Kyu Kempo se perdait alors, son essence même : les points de pression et leurs applications : le Kyusho-Jitsu.

La seule trace qui restera, diluée, codée, est contenue dans les katas antiques, d’ailleurs souvent accompagnés dans leur exécution par des chants initiatiques, renforçant la passation du savoir. Cette codification, rendue nécessaire par soucis de sécurité (l’information et la contre-information sont le nerf de la guerre…) a été dissimulée pendant des années, et l’invasion en 1945 par les forces américaines du sol japonais (dont Okinawa, qui sera rendu au Japon en 1972) n’a certes pas contribuée à rendre ces secrets publics.

Ce n’est qu’avec le travail immense de certains chercheurs de vérité (parmi les plus connus, Henry Plée, George Dillman, Erle Montaigue, Evan Pantazi) que ces secrets ont été peu à peu révélés.

Il faut noter que, durant la deuxième guerre mondiale, les militaires japonais ont entamé une longue série de recherches sur les points vitaux, après avoir demandé au titre de l’effort de guerre, de l’aide aux antiques écoles de Bu-Jutsu, à travers des expériences sur des prisonniers de guerre, suivant par là une longue tradition d’expérimentation humaine (les sabres japonais « Katana » étaient testés sur des condamnés à mort). Le nombre de points vitaux alors sélectionnés était de 44.

Principes d’attaques des points de pression

Depuis des milliers d’années, pour des raisons de survie, le corps de l’être humain s’est peu à peu transformé, pour protéger ses parties les plus sensibles, face à des agressions extérieures : le fait de fermer les yeux, de rentrer le menton et de protéger les parties génitales…

Le principe premier du Kyusho-Jitsu est de transformer en cibles des structures anatomiques les plus faibles du corps humain. Ce sont des points situés sur le système nerveux et sur les structures vasculaires. Or, rien ne prépare le corps à recevoir des attaques visant la structure interne et ses fonctions ; c’est ce qui fait toute l’efficacité remarquable du Kyusho-Jitsu.

Dans le Kyusho et Tuité-Jitsu, on utilise plusieurs principes d’attaques, ces mécanismes sont issus pour la plupart des théories utilisées en acupuncture, mais aussi de divers constats de vieux maîtres, sorte de recettes de cuisine propres à chacun. Les points de pression ou points vitaux, utilisés en Kyusho et Tuité-Jitsu sont les mêmes que ceux utilisés dans l’acupuncture. Pour utiliser l’un, il faut étudier l’autre.

Les règles utilisées en Kyusho et Tuité-Jitsu se déclinent en plusieurs ensembles et sous-ensembles de principes d’attaques.

Trois sortes d’actions :

  • Points sensibles à la pression
  • Points sensibles aux frappes
  • Points sensibles aux frictions

Suivant le type d’agression subie, la réponse sera appropriée :

  • Faire lâcher une saisie
  • Immobiliser ou soumettre un adversaire
  • Le déstabiliser dans son intégrité physique
  • Le mettre hors combat

Nous sommes affiliés à l’association Kyusho International

Maître Evan Pantazi

Le Kyusho-Jitsu, art de précision

Les cibles (tsubos) ont à peu près la taille d’une pièce de un euro, chaque cible exigeant un angle précis d’attaque et une forme précise d’action : presser, frotter ou frapper.

Nous appellerons ces cibles des points de pression (Pressure Points).

Points de Pression et cerveau, principes d’attaque

D’une façon générale, un point de pression est un endroit où de l’énergie peut être transmise efficacement dans un nerf ou un faisceau de nerfs.

Les points de pression utilisés dans le Kyusho-Jitsu sont les mêmes points que ceux utilisés en acupuncture. L’acupuncture considère un point de pression comme une porte où l’écoulement de l’énergie essentielle (Chi, ou Ki) peut être manœuvré.

L’acupuncteur utilise ces portes pour augmenter ou diminuer l’écoulement de l’énergie afin de reconstituer un équilibre salubre dans le corps. Le combattant de Kyusho-Jitsu emploie ces mêmes points pour perturber l’écoulement de l’énergie afin de défaire un agresseur.

Un point de pression est :

  • un endroit où deux nerfs se croisent (un plexus)
  • un endroit où un nerf se partage en deux
  • à la terminaison d’un nerf

Ces points de pression sont répartis sur le corps humain et regroupés sur 72 canaux, dont 12 méridiens principaux, et plusieurs « vaisseaux » dont les plus importants : le vaisseau Gouverneur et le vaisseau Conception, chaque méridien étant relié à un organe ou à une fonction vitale.

Les Points de Pression sont au nombre de 361.

Les méridiens et principes de travail

Les méridiens sont des lignes de nerf qui courent le long du corps humain. C’est le long de ces lignes que l’électricité circule. Ces méridiens apportent l’énergie nécessaire aux organes.

Les nerfs ne sont pas dépendants des organes, mais les organes sont dépendants des nerfs.

Les douze méridiens principaux sont bilatéraux, symétriquement répartis de chaque côté de deux vaisseaux appelés « vaisseau conception » et « vaisseau gouverneur ».

Les deux vaisseaux principaux ne sont pas bilatéraux. Ils se situent de part et d’autre du corps. Les méridiens sont considérés comme conducteurs, les vaisseaux comme accumulateurs.

Méridiens et points

Les effets

Les effets d’une attaque sur un Point de Pression sont les suivants, selon la cible -ou les cibles- atteintes :

  • douleur instantanée sur la zone attaquée
  • contraction ou relâchement involontaire d’un muscle (ce qui va permettre de placer sans effort une clé sur l’articulation la plus proche)
  • transformation de la quantité d’énergie transportée par le méridien du Point de Pression attaqué : la stopper, la ralentir ou l’accélérer
  • trouble neurologique (K.O)
  • troubles cardiologiques ou respiratoires

Ces points de pressions peuvent se combiner entre eux, suivant un schéma bien précis, et l’effet alors gagné est alors exponentiel :

  • un point de pression attaqué : douleur ou paralysie
  • deux cibles : 20% de risque de K.O
  • trois cibles attaquées : 80% de risque de K.O
  • quatre cibles : organe de correspondance affecté
  • cinq cibles : risque de lésions graves

Kyusho-Jutsu et K.O

Le résultat le plus spectaculaire de l’application du Kyusho-Jitsu est le K.O, avec ou sans perte de connaissance.

Ce K.O peut être de deux type : Yin ou Yang.

Sur un K.O Yin, le corps se plie doucement et tombe par terre sans force ; le deuxième K.O est de type Yang : le corps s’arcboute et la personne réagit comme si elle avait été électrocutée.

Par comparaison, on pourrait dire que dans le premier cas, le courant a été simplement coupé, et que dans le deuxième cas, l’installation a disjonctée par suite de surtension.

Les niveaux de K.O peuvent être classés de la façon suivante :

  • niveau 1 : perte de la perception consciente, durant quelques secondes
  • niveau 2 : niveau 1 + perte partielle du contrôle du corps, au niveau des membres
  • niveau 3 : niveau 2 + perte de l’équilibre, chute
  • niveau 4 : niveau 3 + perte de la conscience
  • niveau 5 : niveau 4 + organes vitaux atteints

Horaires saison 2024 – 2025

Premier dimanche de chaque mois de 10h à 13h

et de nombreux stages tout au long de l’année.

La cotisation annuelle est de 30€.

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